JOUR 85 - BIVOUAC / BEYNEU - 180 km - Mardi 28 Août
Coucou, nous revoilà. Que s’est-il donc passé ? Nous allons vous le dire dans le creux de l’oreille, mais chut, vous avez interdiction de le répéter : blablabla, blablabla……. et blablabla. Et voilà. Comment ça, vous n’avez pas bien entendu ? A notre avis, vous avez des problèmes d’audition et ce n’est pas de notre ressort, voyez un spécialiste.
Au petit matin de cette journée de passage au Kazakhstan, le soleil illumine le désert. Dès 7H30, tous les camping-cars se sont mis en rang pour gagner la frontière distante de 3 km. Collés-serrés, c’est la devise de Sergueï pour éviter de se faire doubler par les voitures. Patience et sourires, c’est la devise de Roustam pour faciliter les démarches. L’attente est propice pour changer nos paquets de Soums uzbeks contre des Tingués, la monnaie kazakh. Abandonnons les valises, notre fortune a drôlement diminué. Il faudra donner 23 à 25 Soums pour obtenir 1 Tingué.
Les formalités douanières et la migration se passent comme une lettre à la poste. Les camping-cars sont ouverts plus par curiosité que pour faire un contrôle. Si vous avez eu l’imprudence de laisser un smartphone à la vue des douaniers, ils ne manquerons pas de vérifier le contenu de la galerie photos. Il est en effet interdit de prendre des clichés à la frontière mais également sur les sites sensibles.
Les grilles ouzbeks franchies, nous reprenons les démarches auprès des autorités Kazakhs. Considérés comme VIP, nous passons devant la file d’attente. Un petit sourire pour la photo, un tampon sur le passeport, deux sur la feuille individuelle d’entrée, un document pour le véhicule et nous changeons de pays. L’épreuve la plus difficile de la journée est encore devant nous.
Puisque c’est bientôt la rentrée scolaire et pour mettre les lecteurs dans l’ambiance, nous avons un exercice de calcul. Combien de temps nous faudra t-il pour faire les 80 km de pistes, à la vitesse moyenne de 25 km/h ? Sachez que nous devrons nous arrêter 20 min pour assister un camping-cariste et que nous ferons une pause déjeuner d’une heure 10. Nous ramassons les copies dans 5 min.
Nous avons la tremblotte tout l’après-midi, il fait pourtant 35°. Patience, patience et prudence, prudence avec les énormes nids d’autruche, la tôle ondulée, les bancs de sable, les dos de chameaux et l’envie qui nous démange de gagner la nouvelle route en construction parallèle à la piste. Le risque serait de se retrouver face aux tas de terre sans possibilité de redescendre. A droite, c’est le désert, à gauche c’est le même désert avec quelques dromadaires et chevaux. L’arrivée à Beyneu sera un véritable soulagement pour nous tous.